mercredi 31 mai 2017

Jour 34 Lubián - A Gudiña 26kms

Je décide, aujourd'hui, de passer par le col Alto de Canda qui culmine à près de 1300m.
Le départ se fait sans encombres mais soudainement je me retrouve au beau milieu d'un torrent de montagne. De l'eau et de la boue qui dévalent la montagne et quelques dalles de béton pour ne pas s'enliser.
L'enfer!
Le sentier est raide et très étroit. Heureusement qu'Emilio est là pour me prêter main forte et soulever mon chariot...
Une fois arrivé au sommet, je poursuis sur la route jusqu'au village d'A Canda en pensant être un peu plus au calme. 












Erreur! Une fois de plus ce sont des torrents, de la boue et des gués qui m'attendent.
Aujourd'hui je souffre...
Arrivé à O Pereiro je demande à un habitant de m'expliquer comment reprendre la route. Je ne veux plus m'embarquer dans une telle galère. Il parvient à m'expliquer, ou je parviens à comprendre, qu'il faut que je fasse un petit détour. Pas grave, je prends.
Finalement je repasse un second col et parviens enfin à A Gudiña.
Ce fut une journée exceptionnelle! Tant par la beauté des paysages que par la difficulté de l'étape du jour. Je ne me souviens pas avoir autant souffert sur le Camino Francés, même lors du franchissement du col de Roncevaux.


mardi 30 mai 2017

Jour 33 Requejo - Lubián 17kms

Ce matin, il fait très beau. C'est sous un ciel limpide que je prends le départ.
Je souhaitais passer par le col de Padornelo qui culmine à près de 1400m mais malheureusement le chemin n'est pas praticable.
En effet une ligne de train à grande vitesse reliant Madrid à Santiago est en construction et le chantier et ses abords sont interdits au public.












Je reste donc sur la route comme de nombreux autres pèlerins...
La route monte progressivement pour culminer à environ 1300m d'altitude où nous devons emprunter un tunnel pour passer sur l'autre versant.
J'avoue que j'appréhende un peu de franchir un tunnel à pied... Heureusement il n'y a pas beaucoup de circulation et la traversée se passe sans encombres.

Arrivé à Padornelo, je retrouve un camino très agréable mais néanmoins ardu en raison des pierriers...









J'arrive en début d'après-midi à Lubián et je dois dire que cela fait du bien de faire des étapes courtes. Les trois derniers jours étaient harassant.
A demain.


lundi 29 mai 2017

Jour 32 Asturianos - Requejo 27kms

Il a plut toute la nuit, aussi je décide de prendre la route. En fait je n'ai pas vraiment d'autre alternative...












Après environ 12 kilomètres et une halte à Puebla de Sabrina pour faire quelques emplettes, Emilio et mes autres compagnons réussissent à m'attirer à nouveau sur le camino.
Le chemin est difficile. Pierreux et gorgé d'eau.









Heureusement le temps est plus clément que cette nuit et mes compagnons de fortune (ou d'infortune...) sont là pour me soutenir et soutenir mon sherpa.
Nous arrivons fourbus mais heureux à l'albergue communale de Requejo.
Mon sherpa en a vu de toutes les couleurs et l'axe des roues est fendu...
Emilio et un polonais parlant allemand se proposent de m'aider à remplacer la pièce cassée par une de rechange que j'ai en ma possession. Deux trois coups de clés et mon sherpa est comme neuf, prêt à braver le col de l'étape de demain.
Bonne soirée à tous!


dimanche 28 mai 2017

Photos pêles-mêles

Je vous livre ici quelques photos faites par Emilio qui m'accompagne depuis un bon moment!




Jour 31 Rionegro del Puente - Asturianos 26 kms

Ce matin, il se met à pleuvoir dès mon départ...
Je décide de prendre la route jusqu'à Mombuey pour éviter une fois de plus les bourbiers.
Arrivé à ma première halte, la pluie cesse mais un vent fort et froid se lève.
Je reprends le camino qui, une fois de plus, s'avère très roulant pour mon sherpa.












Il sillonne la plaine entre l'autoroute et d'immenses chantiers d'une future ligne de train à grande vitesse.

En revanche, les villages que je traverse ont l'air désertés. Il n'y a pas âme qui vive... à part des serpents!
Après quelques kilomètres, le ciel redevient menaçant mais le paysage change pour devenir plus montagneux et plus sauvage. Il me paraît du coup beaucoup plus sympathique et moins monotone même si le vent est de plus en plus froid. Je suis tout de même à près de 1000m d'altitude.












J'arrive enfin au gîte d'Asturianos où je suis accueilli par un couple, ma foi, bien désagréable.
Comme quoi on ne fait pas que des belles rencontre sur le chemin...
L'essentiel est d'avoir un toit pour la nuit et de l'eau chaude pour la douche.
Demain est un autre jour et je croiserais sûrement des visages plus sympathiques.

Depuis mon départ de Séville, la Via de la Plata est relativement praticable avec mon chariot. Le camino paraît aisé mais je me rends compte au fil des jours que le chemin n'est pas si facile que ça.
Avec le recul, le Camino Francés était bien plus aisé. La Via de la Plata se révèle être un chemin assez technique. Difficulté supplémentaire pour moi et mon chariot : les nombreux gués que j'ai dû franchir avec plus ou moins de difficultés...


samedi 27 mai 2017

Jour 30 Santa Marta de Tera - Rionegro Del Puente 29kms

Ce matin, vu les orages de la veille, je me suis dit que j'allais prendre la route pour éviter les difficultés mais finalement je me décide à suivre le camino.
Bonne surprise! Le chemin est sec et très praticable.
Je traverse des champs et des parcelles reboisées par l'homme mais les villages ont l'air déserts...












On n'y croise pas âme qui vive et de nombreuses maisons sont en ruines.
Le ciel chargé fait encore plus ressortir cette espèce de misère ambiante.
Le paysage change doucement et la nature devient de plus en plus sauvage. Je me rapproche inexorablement des montagnes. Enfin un terrain où je me sens plus à l'aise.
Après avoir franchi une nouvelle retenue d'eau et longé le rio, j'arrive enfin à destination.
La journée fut difficile mais néanmoins agréable.
A demain pour d'autres nouvelles!


vendredi 26 mai 2017

Jour 29 Tábara - Santa Marta de Tera 21 kms

Je suis réveillé vers 5h00 du matin par le tonnerre. La lumière des éclairs parvient jusqu'au fond de mon lit et le ciel gronde de plus en plus fort.
Il faut quand même se préparer pour partir...
Vers 8h00 l'orage se calme pour reprendre de plus belle au moment où j'entame mon périple...












Les éclairs zèbrent violemment le ciel et un déluge tombe. Il devient très difficile d'avancer sur ce terrain boueux et détrempé.
Nous décidons, avec Emilio, d'attendre une accalmie au prochain village. C'est un pari risqué mais finalement, vers midi, la tempête se calme et nous pouvons poursuivre.
Nous prenons la route pour éviter les bourbiers mais la chaleur du bitume n'est pas forcément plus agréable...
Nous arrivons à Santa Marta de Tera juste avant que la colère du ciel ne se manifeste à nouveau. Cette fois-ci sous forme de grêle!
Finalement après le déluge le soleil refait son apparition.